Le format de l'article scientifique a constitué une révolution dans le domaine de la science. Auparavant, la communication scientifique se faisait entre quelques universitaires par le biais de lettres et de livres rares. Puis, au cours du XVIIe siècle, une révolution se produit pour améliorer la communication scientifique. Les premières revues scientifiques ont permis la propagation des résultats, des données et des nouvelles techniques à plus grande échelle. L'article scientifique a servi de levier au progrès scientifique et technologique. C'était il y a 350 ans. Récemment, un article de The Atlantic, L'article scientifique est obsolète, suggère nous avons besoin d'une nouvelle révolution dans la communication scientifique.
Il s'agit d'un sujet de grande importance qui doit être débattu par les scientifiques. Parvenons-nous à présenter nos résultats dans le format de publication actuel ? Le format de l'article scientifique est-il suffisant pour présenter les nouvelles données au 21e siècle ?
Depuis la publication des premiers articles scientifiques, peu de changements sont intervenus. Oui, nous publions en ligne. Cependant, nous utilisons des "feuilles de papier virtuelles", appelées pdf. Pour illustrer le questionnement, James Somers, l'auteur de l'article de l'atlantic, cite un exemple donné par Bret Victor, un chercheur qui a travaillé chez Apple : "Après Gutenberg, la presse à imprimer a surtout servi à imiter la calligraphie des bibles. Il a fallu près de 100 ans d'améliorations techniques et conceptuelles pour inventer le livre moderne. Pendant toute cette période, on disposait de la nouvelle technologie de l'impression, mais on l'utilisait simplement pour imiter les anciens supports. Aujourd'hui, L'outil de loin le plus populaire dont nous disposons pour communiquer nos résultats est le PDF - littéralement une simulation d'une feuille de papier.
Le premier format d'article scientifique était généralement plus direct, plus court et moins formel que les articles actuels. Il semble que plus la science est avancée, plus il est difficile de communiquer à l'aide d'articles scientifiques. Nous utilisons des logiciels avancés pour générer nos données et nous devons les présenter sur une feuille de papier. Le logiciel est un support dynamique, ce qui n'est pas le cas du papier.
L'année dernière, le magazine Nature a publié en ligne l'article Vous n'êtes pas le seul : les articles scientifiques sont de plus en plus difficiles à lire pour discuter de l'augmentation des jargons dans le format actuel des articles scientifiques.
Selon Somers, Aujourd'hui, les documents sont plus longs que jamais et remplis de jargon et de symboles. Ils dépendent de chaînes de programmes informatiques qui génèrent des données, les nettoient, les tracent et exécutent des modèles statistiques sur les données. Ces programmes ont tendance à être à la fois si mal écrits et si essentiels aux résultats qu'ils ont contribué à une crise de réplication ou, en d'autres termes, à l'incapacité de l'article à accomplir sa tâche la plus fondamentale : rapporter ce que vous avez réellement découvert, de manière suffisamment claire pour que quelqu'un d'autre puisse le découvrir par lui-même.
C'est pourquoi, pour tenter de remédier à cette situation, de nombreux scientifiques développent leurs propres logiciels. Ou bien ils quittent le monde universitaire pour rejoindre des entreprises privées et des start-ups. Pour expliquer cela, Somers cite Galilée : "Galilée ne pouvait aller acheter un télescope nulle part, il a dû construire le sien".
Nous sommes d'accord avec cela. Mind the Graph est né de la nécessité de présenter nos résultats de manière plus compréhensible. Nous sommes des scientifiques qui croient au pouvoir révolutionnaire d'une bonne communication en science.
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- Votre article est prêt pour l'avenir ? Les médias sociaux ont aussi leur place dans la communication scientifique.
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